Les principaux syndicats français appellent à « mettre la France à l’arrêt » le 7 mars prochain pour protester contre le report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans.
La journée du 7 mars devrait connaître des turbulences. L’ensemble des syndicats de la SNCF ont appelé à une grève reconductible.
En début de semaine, la CFDT-Cheminots a rejoint la CGT-Cheminots, l’Unsa-Ferroviaire et SUD-Rail dans un appel à une grève « reconductible », qui pourrait durer au-delà du 7 mars.
L’USAC-CGT (Union syndicale de l’aviation civile) a déposé un préavis de grève pour les 7 et 8 mars. Le Syndicat national du transport aérien et des aéroports (SNTA), lui, va se réunir dans les prochains jours pour décider du mode d’action, a écrit Ouest-France.
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La CGT appelle à un mouvement de grève de 48 heures, mardi 7 et mercredi 8 janvier, contre 72 heures prévues initialement. À rebours de la mobilisation massive côté rail, les chauffeurs routiers pourraient participer faiblement à la grève du 7 mars.
La raison, pour le syndicaliste, Christophe Denizot, secrétaire général de la fédération Sud-Solidaires, est simple : 80 % des entreprises du transport ont moins de 20 salariés. C’est compliqué d’aller à l’encontre de son employeur et compliqué de se syndiquer. Les patrons le savent bien.
Pour les salariées des hôpitaux, les grèves sont gérées par les organisations syndicales au sein des structures, précise Caroline Gombot, secrétaire générale de l’Organisation nationale syndicale des sages-femmes. En revanche, pour l’activité libérale, on est le seul syndicat.
Les retraites des sages-femmes en libérale sont particulièrement faibles : on part en moyenne à 67 ans actuellement, pour toucher 700 € par mois, affirme la syndicaliste.
La fédération nationale des ports et docks l’assure : toutes nos mobilisations sont suivies à 100 % chez les dockers et environ 70 % dans les établissements portuaires.
Cette branche de la CGT sera en grève les 7 et 8 mars. Le mouvement est reconductible concernant les journées d’actions interprofessionnelles, mais également par l’arrêt des heures supplémentaires et shifts exceptionnels depuis le 19 janvier, indique l’organisation.
Elle demande non seulement le retrait de la réforme, mais également la retraite à 60 ans, et 55 ans pour les métiers pénibles.
Chez les éboueurs, il y aura grève le 7 mars, après on verra…, dit Guy Martre, secrétaire général de la filière traitement des déchets nettoiement eau égouts assainissement de la CGT. On a consulté les autres fédérations syndicales, tout le monde suit à part la CFE-CGC.
Le syndicaliste espère lancer un mouvement reconductible, mais regrette que les mouvements syndicaux soient plus difficiles à mettre en place aujourd’hui.
Il demande, comme d’autres professions, la retraite à 60 ans. Car des éboueurs de 64 ans, il n’y en aura pas beaucoup, ils seront morts avant, assène, lapidaire, le secrétaire général.